quitter la Belgique, une nécessité ?
Comme l'explique Virginie Nguyen Hoang, se baser dans un autre pays que la Belgique est souvent considéré comme un bon moyen de débuter dans le photojournalisme. Parce que le marché belge est considéré comme bouché, mais aussi parce que cela permet de comprendre comment fonctionne la presse à l'étranger, et de mieux percevoir ce qui fait défaut en Belgique. Même si elle n'a pas choisi de s'y établir, Chloé Glad a passé 6 mois au Danemark, ce qui lui a permis de prendre conscience des différences entre notre culture journalistique et la leur.
"Au Danemark et en Finlande par exemple, et même en Allemagne, il y a une attention beaucoup plus poussée sur les photos dans les journaux. Et donc les jeunes photojournalistes qui commencent leur carrière là-bas ont beaucoup plus de débouchés et beaucoup plus de chances. Partir à l’étranger, ça m’a ouvert les yeux sur ce désintérêt de la presse belge pour l’image. Il faut être prêt à bouger et tenter sa chance ailleurs pour réussir."
Chloé Glad, photojournaliste belge
Lorsqu'ils sont freelance, les photojournalistes ont souvent tendance à réaliser des reportages à l'étranger. Mais débarquer dans un pays sans n'y avoir jamais vécu, c'est prendre le risque de ne pas entièrement comprendre les enjeux qui y sont liés. Marie Tihon, une jeune photojournaliste de 23 ans, a choisi de se baser à Istanbul dès son diplôme en poche. Pour elle, il est nécessaire de vivre dans un pays pour pouvoir y réaliser des reportages de qualité.

Nombreux sont les photojournalistes qui, comme Marie, choisissent de quitter le sol belge pour lancer leur carrière. Après avoir terminé leurs études, ils ont généralemet peu d'obligations, et peuvent donc s'envoler où bon leur semble. Mais qu'ils choisissent de s'installer à l'étranger, ou simplement d'y réaliser des reportages, la question du financement est toujours omniprésente.